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Projet de préservation des archives et d'édition des œuvres inédites de l'historien Marc Vuilleumier (1930-2021).
La pandémie a empêché la tenue de l’hommage intellectuel et amical que nous voulions rendre à Marc Vuilleumier. La sortie ce printemps d’un premier inédit aux Éditions d’en bas nous fournit l’occasion de réparer ce manque.
Le vendredi 18 mars 2022 dès 19h. aura lieu, à la salle du Faubourg (6 rue des Terreaux-du-Temple, 1201 Genève), une soirée d’hommage et de vernissage du livre La Suisse et la Commune de Paris 1870-1871.
Le lendemain, samedi 19 mars 2022 de 10h. à 17h., se tiendra, à l’Université ouvrière de Genève (Place des Grottes 3, 1201 Genève), une journée d’étude au cours de laquelle historiennes et historiens de diverses générations reviendront sur les apports essentiels de Marc Vuilleumier et sur les perspectives actuelles qu’ont ouvert ses travaux.
Avec ces deux moments d'hommage, nous voulons partager la conviction que, dans une période où s'accroissent les inégalités sociales et où prolifèrent les falsifications historiques, la pratique historienne de Marc Vuilleumier est plus que jamais une source d'inspiration.
Co-organisation: Collège du travail, Association pour l'étude de l'histoire du mouvement ouvrier, Centre international de recherches sur l'anarchisme, Archives contestataires, Éditions d'en bas.
Avec le soutien de: Loterie romande (organe de répartition genevois), Fondation Schmidheiny, Académie suisse des sciences humaines et sociales, République et canton de Genève.
L’historien genevois Marc Vuilleumier a apporté une contribution pionnière à l’histoire sociale et ouvrière par ses travaux sur les réfugiés des révolutions de 1848 et de la Commune de Paris ainsi que sur le développement du mouvement ouvrier en Suisse au XIXe et au début du XXe siècle.
Peu après son décès, le Collège du travail, l’Association pour l’histoire du mouvement ouvrier, le Centre international de recherches sur l’anarchisme, les Archives contestataires et les Éditions d’en bas ont joint leurs efforts pour sauver de la destruction ses archives et sa bibliothèque de travail. Grâce à la généreuse contribution de la famille de Marc Vuilleumier, les premières mesures de préservation ont pu être prises et l’ensemble documentaire mis en lieu sûr.
Reste désormais à effectuer un important travail de description des archives et de catalogage de la bibliothèque. C’est pour financer ce travail, qui sera réalisé conjointement par les organisations susmentionnées, que nous lançons aujourd’hui cette souscription solidaire.
Le principe en est simple. Au printemps 2022, les Éditions d’en bas publieront un premier ouvrage posthume de Marc Vuilleumier portant sur les rapports entre la Suisse et la Commune de Paris sous l’angle notamment de l’histoire diplomatique et sur les ouvriers et artisans suisses résidant alors à Paris. Le manuscrit original, inachevé, a été repris et annoté.
À rebours d’une souscription classique, nous vous proposons de payer plus cher que le prix public de l’ouvrage et de contribuer ainsi au financement du travail d’inventaire des archives et de la bibliothèque. Vous recevrez un exemplaire du livre à sa sortie et serez tenu.e au courant de l’avancée des travaux de préservation du cabinet de travail. Une soirée sera organisée au printemps 2022 pour célébrer la sortie de l’ouvrage et rendre à Marc Vuilleumier l’hommage que la pandémie nous a obligé à reporter.
Illustration: Marc Vuilleumier à la Conférence internationale d'études bakouniniennes, Venise, 16 septembre 1976. Archives privées.
Comment procéder pour soutenir le projet:
Il ne s’agit cette fois pas de l’accueil fait par la Suisse aux proscrits de la Commune, sujet de plusieurs articles de Marc Vuilleumier, ni d’une étude sur les Suisses dans le camp versaillais, qui relève de l’histoire militaire. L'axe de travail retenu pour cet ouvrage est original et s'appuie en bonne partie sur des documents diplomatiques.
La Suisse, écrit Marc Vuilleumier, « occupait une position particulière, tant à l’égard du gouvernement de Versailles que du pouvoir de l’Hôtel-de-Ville. Les rapports de la légation suisse avec ce dernier, pour faire libérer quelques-uns de ses ressortissants arrêtés ou pour faire respecter la liberté de mouvement des Suisses désireux de quitter la capitale, apportent des touches supplémentaires au tableau de Paris sous la Commune.
» Si Kern, le ministre plénipotentiaire de Suisse en France, avait suivi le gouvernement à Versailles, il retournait souvent dans la capitale tant que les opérations militaires le lui permirent et surtout, il y avait laissé son premier secrétaire, Lardy, dont les lettres, souvent mentionnées voire jointes en copie aux dépêches diplomatiques, constituent une source de premier ordre. »